Je suis piéton, souvent. La plupart du temps même. Et ce qui me fait le plus peur, ce sont les vélos.
A l’instant, je viens de traverser les voies du tram à Plainpalais.
Au feu vert pour les bipèdes. Quand un cycliste fendant la bise m’a coupé la route.
Non content d’avoir enfreint les règles de circulation et d’avoir manqué de me renverser, le fou furieux (qui ne portait pas de casque...) a, qui plus est, klaxonné! Exprimant ainsi son mécontentement de rencontrer quelqu’un sur son chemin. Un comble!
Entendons-nous bien: je n’ai rien contre les vélos (les trottinettes électriques, c’est une autre histoire...). J’ai même plusieurs amis cyclistes. Mais, s’ils souhaitent conserver et gagner de la place dans l’espace public, ils doivent impérativement respecter les autres usagers.
Sans cela, la fragile paix des transports ne peut être rétablie.
Sans cela, «les mobilités», du nom du nouveau département, ne pourront cohabiter. Et encore moins se développer de façon harmonieuse.
Alors qu’en réalité, personne n’est piéton à 100% ou uniquement automobiliste, tout comme n’importe quel cycliste se retrouve, de temps à autre, au volant d’une voiture ou dans un tram.
Chaque cycliste qui grille un feu rouge manquant soit de percuter un piéton, soit de se faire shooter par un automobiliste, renforce la grogne des autres usagers qu’ils soient motorisés ou à pied.
Et fait un tantinet reculer la cause des deux-roues. Et, c’est bien dommage car, tout le monde aurait à gagner à un partage équitable, raisonné et apaisé de la chaussée.