Le lancement de la Civic a été placé sous le slogan «voiture pour les habitants du monde». On peut dire que les variations, pour ne pas dire les sauts, dans les silhouettes consécutives, avaient de quoi plaire à toutes sortes de goûts, voire déplaire. Certains design semblant tout droit sortis des mangas ont provoqué maints haussements de sourcils, en Europe en tout cas. Pourtant, 27,5 millions ont été vendues dans le monde. Il y a quelques mois, la onzième Civic est apparue sous un jour nouveau. Le profil d’un coupé, un hayon, une technologie originale, ce sont les composants d’une voiture de classe moyenne convaincante.
Hybridation efficace
La propulsion, comme pour toute hybride, comporte un moteur essence, un 2 l de cylindrée à cycle Atkinson (qui améliore le rendement). Deux moteurs électriques entraînent les roues avant. En ville et sur les routes de campagne, c’est l’électricité qui prime, avec un apport sous forme de générateur du moteur à explosion. Il n’y a guère que sur autoroute que ce dernier agit directement sur le train antérieur. Cette configuration exploite au mieux les caractéristiques des deux systèmes. La consommation tourne autour des 5 l/100 km, et cela sans faire trop attention. L’électronique dernier cri ravira celles et ceux qui veulent un prolongement idéal de leur précieux smartphone. La conduite sera plus douce si on se souvient que les palettes derrière le volant servent à augmenter le taux de récupération.
Cinquante ans, c’est une longue histoire pour un modèle. Dès le départ, le plus grand fabricant de moteurs
du monde qu’est Honda a soigné la technologie. En oubliant parfois de porter son attention sur la convivialité et la simplicité d’utilisation. Cinquante ans, c’est la force de l’âge chez les bipèdes, c’est peut-être aussi le cas pour la Civic, devenue à la fois consensuelle et attractive.