CœUR Pourquoi Lisa Mazzone impressionne-t-elle? Simplement, parce qu’elle va son chemin. Sans se laisser impressionner. Voilà une jeune politicienne de 27 ans, toujours aimable et souriante, droit dans ses bottes, amoureuse du combat d’idées, qui débat avec des arguments, non avec l’insulte ou l’opprobre. A peine élue, elle a dû essuyer des remarques acer-bes, perfides, de certains caciques fatigués de son propre camp. Je n’ai perçu chez elle aucun geste, aucune parole d’humeur face à ces attaques. Elue au National, dont elle sera la benjamine, elle regarde devant elle. Candidate, elle a dit son programme. A Berne, dans une législature qui s’annonce fort hostile à ses idées, elle se battra. Elle fera au mieux de ce qu’elle pourra. Eh bien moi, je lui souhaite simplement bonne chance. Elle le mérite largement.
GRIFFE Paru lundi 26 octobre dans le Temps, un excellent article de Fati Mansour nous raconte le système Maudet. Sous le titre «Les bons petits soldats», il nous décrit un univers hiérarchique où seuls survivent les lieutenants du ministre, totalement inféodés, à sa botte. C’est dommage: un homme aussi brillant que Pierre Maudet devrait avoir la capacité de comprendre qu’on ne gère pas la haute fonction publique comme un capitaine d’infanterie commande sa compagnie. Un directeur de prison, un responsable de service pénitentiaire, un chef à la police, ce sont des hommes et des femmes d’expérience. Ils doivent bien sûr appliquer les consignes du chef du Département, mais en contrepartie, ce dernier doit leur faire confiance, et respecter leurs sphères de compétences. L’Etat n’est pas une galère, avec ses gardes-chiourme.