Pause estivale et rentrée sont derrière nous. Ce qui est devant, c’est la 4e vague de Covid et son variant Delta, bien plus contagieux. Les statistiques le montrent, il met déjà sous forte pression le service des soins intensifs. A n’en pas douter, c’est une vague puissante qui déferle. Un rouleau qui ressemble plus à la 2e vague de l’automne dernier, c’est-à-dire avec des pics, mais qui s’en prend à des personnes plus jeunes. A priori plus solides, majoritairement non vaccinées, elles finissent aux soins intensifs plus tard et dans un bien plus mauvais état. Autrement dit, il faudra les soigner plus longtemps.
Qu’ils semblent douchés les espoirs du mois de juin. Rappelez-vous, ils étaient nombreux alors à penser que, grâce à la vaccination massive, nous serions sortis de la crise sanitaire à l’automne. Problème: la campagne de vaccination est à la traîne à Genève. Malgré une hausse marquée des inscriptions d’environ 50% (environ 3000 vaccinations par jour), ils sont encore près de 150’000 retardataires, indécis ou réfractaires à la piqûre. C’est énorme! Preuve que les campagnes de vaccinations ne se sont pas révélées aussi efficaces que prévu. Pas plus d’ailleurs que l’arme de la culpabilisation. On verra ce qu’il en sera des nouvelles contraintes qui arrivent ou sont à l’étude.
Pêle-mêle, extension de l’obligation du pass sanitaire, restrictions de voyages, diminution des jauges pour les spectacles, fin des tests de dépistage de convenance, etc.
Bref, un durcissement programmé et, il faut l’espérer harmonisé à l’échelle nationale qui, dans un climat général de fracture vaccinale exacerbé, met déjà le feu aux poudres. Aux autorités d’éteindre cet incendie qui coupe la société en deux. Comment? En martelant plus que jamais que solidarité et responsabilité doivent se conjuguer avec l’obsession de ne pas exclure. Personne n’a dit que c’était facile...