La gare routière est dans un très piteux état... Une véritable verrue urbaine en plein cœur touristique du centre-ville. Aussi ahurissant que cela puisse paraître, depuis plus d’une dizaine d’années, les élus de tous bords politiques passent mais cet encombrant chantier reste. Pire, la décrépitude des lieux s’aggrave dans un silence presque résigné et consternant. Le tout, alors même que la place Dorcière reste souvent la première image – celle qu’on garde en mémoire –, de nombreux touristes qui débarquent de leurs cars dans la riche Genève. Les pauvres!
Laisser un tel chantier à l’abandon est non seulement indigne mais totalement irresponsable. Autrement dit, l’heure ne doit plus être aux querelles idéologiques, aux affrontements stériles entre, pour faire court, partisans d’une modernisation de l’actuelle gare routière et ceux qui pensent que les autocars n’ont plus rien à faire au centre-ville et plaident pour une relocalisation.
Non, en attendant une décision claire sur le fond du dossier qui permette de sortir de l’impasse, l’urgence est d’enterrer la hache de guerre et de parer au plus pressé. C’est-à-dire remettre en état de fonctionnement les infrastructures de l’actuelle gare routière. Et pas à l’horizon été 2023. Mais dès cet automne.
Personne ne prétend que c’est facile. Mais ne rien faire, c’est multiplier la honte, l’embarras et les punitions infligés aux usagers et aux passants. Une incurie coupable à laquelle aucun élu ne peut rester indifférent. Et cela d’autant plus qu’elle se payera cher au moment des bilans de législature.