Pour toute une génération, l’inflation n’était qu’un concept économique. Aujourd’hui, elle fait son retour pour la première fois depuis un bon quart de siècle mais de manière tout à fait contenue. Jusqu’ici tout va bien.
A son origine, on retrouve un déséquilibre entre l’offre et la demande avec pour conséquence une hausse généralisée des prix. En septembre, elle s’est établie à 4,6% en moyenne sur un an dans les 38 pays de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE), du jamais vu depuis 1997. En comparaison, la Suisse est encore préservée avec une augmentation modérée de l’indice des prix à la consommation de 0,9% sur un an. Jusqu’ici tout va bien.
En cause: la forte reprise post-pandémique portée par une hausse du taux d’épargne des ménages (leur bas-de-laine a grimpé de plus de 10% en Suisse selon l’Office fédéral de la statistique). A partir de là, la machine s’emballe: problèmes d’approvisionnement, prix de l’énergie et des matières premières grimpant en flèche et augmentation des salaires due notamment à une pénurie de main-d’œuvre. Les conséquences sont une dévaluation de la monnaie, une perte du pouvoir d’achat et une montée des tensions et des inégalités sociales déjà exacerbées par la crise.
Bref, sur le papier c’est chaud. Mais selon les spécialistes, nous éviterons le pire car cette «légère surchauffe» n’est que temporaire. Ouf. Jusqu’ici tout va bien.
L’important, ce n’est pas la chute, c’est l’atterrissage.