Il y a ces vidéos de décapitation. Des images d’une insoutenable barbarie de la mise à mort des journalistes James Foley et Steven Sotloff, du travailleur humanitaire David Haines ou du guide Hervé Gourdel. Quatre types comme vous et moi saignés comme du bétail au nom de la création d’un Etat islamique et d’une prétendue guerre sainte. Décapitations, mais aussi enlèvements et lapidations. Les brutes sanguinaires qui représentent ce soi-disant Etat islamique bâtissent leur fulgurante ascension sur des méthodes de barbares, un islam intransigeant et la fascination qu’il exerce sur les djihadistes et sur les nombreux étrangers qui ont rejoint leurs rangs. Jusqu’à aujourd’hui, on croyait leurs actes réservés à une aire géographique bien distincte. Depuis la mise à mort d’Hervé Gourdel, on se rend compte qu’elle s’étend. Avec une question qui taraude: les Occidentaux qui partent en vacances en Tunisie, au Maroc, en Egypte ou aux Maldives, tous pays d’obédience islamique, courent-ils un risque? Et que dire de la Suisse elle-même où, selon un expert interviewé en page 3, il existe une communauté virtuelle de sympathisants qui pourraient passer à l’action?
Le risque zéro n’existe pas. C’est dire si l’inquiétude est légitime.