Nous citoyennes et citoyens, nous le peuple souverain, seul vrai patron de ce Canton, ne nous laissons pas berner par nos ministres. Ils ont voulu être conseillers d’Etat, personne ne les y obligeait, nous devons les avoir à l’œil, très sévèrement. Et le Grand Conseil, par ses Commissions de contrôle (gestion et finances, notamment) est aussi investi de cette tâche. Les sourires de campagne, c’est fini. Le petit jeu de séduction pour être élu, c’est derrière. Nous voulons maintenant des actes. Il n’est pas question d’état de grâce.
Nous, citoyennes et citoyens, méfions-nous viscéralement du pouvoir! Tout pouvoir, d’où qu’il vienne. Ne nous laissons prendre par aucun sourire, aucune de ces félineries dont usent à souhait les ministres. Méfions-nous des gentils, des humanistes, encore plus que des grosses brutes. Décryptons l’art de la dissimulation. Détournons-nous des voix douces. Ils sont tous hommes et femmes de pouvoir, ils ont combattu pour être là, éliminé l’adversaire. Ils connaissent la musique.
N’écoutons pas trop ce qu’ils nous racontent, c’est pure propagande. Jugeons-les à leurs actes. Payerons-nous un jour moins d’impôts? Nos écoles redeviendront-elles un lieu de fierté, de transmission? Le système de santé, enfin, nous coûtera-t-il moins? Circulerons-nous, un jour, dans Genève? Notre pouvoir d’achat, enfin, retrouvera-t-il un peu de marge? Nos enfants trouveront-ils des places d’apprentissage, des logements? Si oui, tant mieux. Si non, il faudra, comme dans mon Valais d’origine, lever la Matze.