SONGE au dicton «en mai, fais ce qu’il te plaît» en lisant ce titre à la une d’un quotidien local relatif aux inquiétudes des riverains de ce quartier: «Le retour du deal de rue désespère la Jonction.» Une sorte de centre de vaccination en plein air en somme…
CONSTATE qu’il ne se passe pas une semaine sans qu’on nous annonce avec fracas une mesure symbolique pour l’environnement. Entendez par là un machin qui ne sert pas à grand-chose et même à rien, mais qui évite de se voir reprocher de ne rien faire. Ainsi cette décision de couper l’éclairage public dans les 178 communes du Grand Genève le 21 mai (lire également en page 11). D’où ce titre: «Genève éteint ses lumières durant une nuit entière.» Tout le contraire du Conseil municipal et du Grand Conseil, où on attend avec impatience et depuis longtemps que quelqu’un se décide à rallumer!
NE SAIT PAS s’il faut y voir l’expression de la vieille rivalité entre Valaisans et Vaudois mais le résultat est là: la conseillère fédérale Viola Amherd a décidé de lourder Jean-Philippe Gaudin, chef du Service de renseignement et, à ce titre, patron des espions suisses. Si ce dernier ne l’a pas vu venir, c’est déjà un bon motif de licenciement, non?
A DÉCOUVERT, en marge de la campagne législative en Allemagne, où une Verte pourrait ravir la Chancellerie, cette savoureuse déclaration de Markus Söder, ministre président ultraconservateur de la Bavière: «Nous avons besoin de plus d’écologie mais avec moins d’écologistes.» Comme quoi on peut être le dernier des réacs et avoir le sens de la formule.
A LU dans un canard lausannois le témoignage de Nouh Arhab, premier handicapé en fauteuil roulant à effectuer son école de recrues. Admiratif, le journal écrit: «Habitué à se battre, Nouh Arhab a réussi son pari, intégrer l’armée suisse.» «Habitué à se battre», le moins qu’on puisse dire est que l’armée suisse va le changer.