PROCES • J’ai défendu des violeurs qui auraient mérité la castration; ils ont eu de la chance d’avoir été jugés chez nous… Je les ai détestés.
J’en ai à l’inverse défendu qui ont obtenu le sursis, à raison. Ou parce qu’ils auraient dû être acquittés et que le tribunal n’a pas osé. Jamais parce que les juges se montrent trop cléments: ça n’arrive jamais avec un viol!
Et j’ai défendu deux accusés de viol dont l’ADN séminal avait été retrouvé «sur» voire «dans» la plaignante… et qui ont tous deux été acquittés. Le second à Lausanne.
Car s’il y a de «vraies» victimes de viol, il y a aussi des femmes qui se prétendent faussement en être, par vengeance, par influence ou parce qu’elles regrettent un acte sexuel, après coup.
Comme cette femme à qui l’on confierait au réveil que la capote a été enlevée entre deux orgasmes; et qui courrait s’en plaindre à la police, outrée que ses instructions n’aient pas été suivies.
J’imagine la séance de thérapie de groupe entre «vraies» victimes, dévastées par ce moment où leur vie a basculé dans l’horreur. Et puis cette demoiselle qui prendrait la parole pour expliquer qu’elle aussi est une «victime de viol», parce qu’à bien y réfléchir tout ne s’est pas passé comme discuté...
La situation est exactement la même que la fille qui remarque après coup que son partenaire «à la fière crinière de lion» portait en réalité une moumoute! Hop: violeur!
Ça prête à rire… et c’est bien triste: on ne devrait pas avoir envie de rire d’un viol.
Les juges vaudois n’ont décidément pas rendu service à la cause des victimes.