COUP DE CŒUR
Hommage à tous ceux, petits patrons, indépendants, cadres intermédiaires ou supérieurs dans des entreprises, qui, d'ici au 3 mars, auront le courage de prendre parti pour l'initiative Minder, qui combat les rémunérations abusives. Hommage, pourquoi? Parce que la pression, financière et médiatique, mise par le grand patronat suisse dans cette campagne, dépasse l'entendement. Non seulement ils vont investir des millions, preuve qu'ils ont la trouille, mais surtout, ils occupent l'ensemble du paysage des médias. Parfois avec peu d'élégance: par exemple, en ayant réservé le site Minder, sur internet, pour qu'apparaissent en priorité les arguments des opposants. Courage, enfin, parce que certains partisans de l'initiative risquent des rétorsions.
COUP DE GRIFFE
La Suisse est en guerre. Sous attaques répétées, violentes, et parfaitement scandaleuses de la France. Dernier exemple, la modification unilatérale, sans en informer Berne, d'une directive sur l'accord de double imposition. Mardi 8 janvier, le Département fédéral des Affaires étrangères, à très juste titre, contactait l'ambassadeur français pour lui demander des explications. L'opinion publique, dans notre pays, sans être spécialement du côté des banquiers, ne supporte plus ces attaques de nos puissants voisins, juste destinées à les renflouer. On comprend très difficilement comment, dans ces conditions, certains, à Genève, dont une députée Verte, peuvent faire preuve de «compréhension» face au choix de la France. Dans une guerre, est-il vraiment si prioritaire, de faire preuve de tant de «compréhension» face à l'agresseur?