Ah le progrès! Parfois, il a du bon. Mais la plupart du temps, il laisse dubitatif pour ne pas dire désemparé. Dernier exemple en date, la pandémie aurait favorisé le développement des restaurants robotisés. Aussi bien en salle, donc les serveurs, qu’en cuisine. L’avantage avancé est que les robots éliminent tout risque de contaminations. A New York, le Brooklyn Dumpling Shop vient d’ouvrir. Il propose des raviolis, des boulettes et des beignets de viande. Des mets dont les New-Yorkais raffolent. Mais là ne réside pas son originalité. En effet, l’établissement est entièrement automatisé. Pas de cuisinier ni de serveur à l’horizon. Il est ouvert vingt-quatre heures sur vingt-quatre et les plats sont livrés dans des petits casiers désinfectés.
Pour le client, c’est très simple. Il passe commande via son smartphone et il est alerté lorsque cette dernière est prête. Bonjour, l’expérience! Mais bon, apparemment, cela semble plaire aux partisans de l’hygiénisme à tout-va puisqu’un récent rapport du cabinet de consultants Aaron Allen & Associates affirme que 80% des emplois dans la restauration pourraient sans trop de problème être remplacés par des robots. De quoi être inquiet.
D’autant que cette tendance ne touche pas que les Etats-Unis. En Chine, dans la ville de Hangzhou, un restaurant traditionnel vient de sauter le pas en se séparant de sept employés au profit d’une robotisation totale. A Canton, 32 robots s’affairent derrière les fourneaux pour servir les clients dans un établissement également entièrement automatisé. Avant de prendre leurs fonctions, les machines ont été «formées» par de vrais cuisiniers. Une fois cette formation terminée, le patron du restaurant a goûté tous les plats et a donné son feu vert. A noter que ces derniers sont acheminés via un tapis roulant. Le géant de l’immobilier Country Garden a investi près de 30 millions de francs dans cette enseigne d’un nouveau genre. Un genre qui ne fait définitivement pas rêver…