Quatorze millions. C’est la somme que réclame la Ville de Genève au Service des contraventions. Pourquoi? Pas moins de 238’000 amendes impayées, transmises au Canton, ont été annulées, parce qu’elles sont prescrites ou jugées irrécupérables. Résultat, la Ville perd des plumes. Alors que la Tribune de Genève annonce ce chiffre colossal en raison d’un nouveau système informatique ne permettant plus de retracer les contrevenants – soit parce qu’ils sont introuvables ou insolvables – les polices cantonale et municipale continuent plus que jamais de traquer les mauvais automobilistes. Au point qu’une bande de jeunes rebelles, habitants en France voisine, a lancé récemment Alerte Radar Genève (lire en page 5), permettant aux internautes de partager sur Facebook et Twitter des alertes instantanées sur la présence de radars. Signe à la fois d’un ras-le-bol des automobilistes, d’une solidarité spontanée et d’une réactivité bluffante, la page Facebook ouverte à Genève est cependant hors-la-loi. Notre pays interdit en effet d’annoncer la présence des radars. Il n’est ainsi donc pas question de lever le pied contre des infractions -radars, qui, rappelons-le, ont rapporté, rien qu’en 2012 à Genève, 182’326 fr…