La tant attendue réforme du Service d’incendie et de secours (SIS) est entrée en vigueur le lundi 3 février. Trois casernes sont désormais opérationnelles vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Pour accompagner sur le terrain les premiers bouleversements de la nouvelle organisation, notre journaliste Marie Prieur n’a pas hésité à revêtir l’équipement lourd des sapeurs-pompiers et à partager avec eux cette journée historique.
Une épreuve du feu (lire ci-contre) à la hauteur de la célèbre reporter Bridget Jones. Surtout, un reportage en immersion qui explique à quel point il était urgent et nécessaire d’adapter un dispositif sécuritaire totalement dépassé datant de 1972.
Très bonne nouvelle. Cette (r)évolution majeure et ambitieuse aura finalement fait peu de bruit pour s’imposer. La preuve que, c’est suffisamment rare à Genève pour le signaler, Etat, Ville de Genève, communes et personnel de terrain peuvent travailler en bonne intelligence. Surtout lorsqu’il s’agit de placer la sécurité des citoyens au «centre de tout et en tout temps».
Mieux, en adaptant gouvernance, effectifs et logistique aux nouveaux risques du territoire comme, pêle-mêle, la mise en service du Léman Express, les bâtiments plus hauts et plus profonds du futur CEVA, les interventions sur des véhicules électriques ou hybrides, la forte hausse démographique ou le vieillissement de la population, Genève anticipe et inscrit résolument sa métamorphose dans la durée.
De quoi remotiver un corps professionnel composé d’hommes et de femmes dont le métier est avant tout de sauver des vies, souvent au péril de la leur. Des héros anonymes du quotidien qui, sans tambours ni trompettes, sont prêts à affronter l’enfer pour nous venir en aide.