L’organisation de la fête nationale en 2020 relève d’un véritable parcours du combattant. Rassembler et festoyer au temps du coronavirus, semble pour le moins problématique et contradictoire. Face à un nouveau durcissement des mesures sanitaires, beaucoup de communes du canton ont d’ailleurs préféré jeter l’éponge. Pas question ici de blâmer qui que ce soit. Le choix de la santé avant tout reste d’actualité.
Même pour les autorités de la Ville de Genève et des autres municipalités qui, elles, ont décidé, cette année plus que les précédentes, de maintenir ce symbolique jour de partage et de célébration du lien confédéral.
Concrètement, en dépit parfois de dures critiques, ces élus pugnaces ont réussi en quelques semaines le tour de force de réinventer entièrement les célébrations du 1er Août. Crise ou pas, une grande partie de la population reste profondément attachée à cette journée patriotique.
Pour faire court, en ville, la fête sera festive et populaire mais plus légère et décentralisée dans les quartiers. Bref, toutes les mesures de protection ont été prises pour qu’elle ne devienne pas source de division, de tension supplémentaire et, pire, de nouvelle vague de contaminations.
Reste que pour relever avec succès ce défi inédit, les autorités misent aussi sur la responsabilité individuelle et collective de la population. Ces derniers mois, celle-ci a montré qu’elle savait conserver un lien social intense malgré une nécessaire distanciation physique.
Pas question de relâcher l’effort. Au contraire. La fête nationale reste une occasion extraordinaire de renouer le fil rouge et blanc qui lie, dans le respect et la solidarité, tous les habitants du pays.
Autrement dit, le 1er Août réinventé doit aussi servir à marteler ce message d’espoir: semi-confinés ou non, nous ne sommes pas seuls dans les dures épreuves présentes et à venir.
En ces temps de grande incertitude, cela fait du bien de le rappeler.
Bonne fête nationale à tous.