Sur le plan comptable, le Servette FC encore malade est pour l'heure sorti des eaux troubles de la faillite et du surendettement. En soi, c'est déjà une magnifique revanche prise sur tous ceux, et ils étaient nombreux, qui pensaient la chose impossible il y a de cela quelques semaines à peine. Sans pouvoir révéler de noms, il faut vivement remercier la place financière genevoise pour ce sauvetage (lire en page 17). En plus du soutien populaire, ce sont en effet des sociétés de négoce et un groupe de banquiers genevois (le même qui avait déjà investi 650'000 francs) qui ont mis généreusement, comme «GHI», la main à la poche.
Preuve d'une confiance retrouvée dans la nouvelle équipe dirigeante et le président Hugh Quennec. De quoi rassurer aussi les deux curateurs du club, la juge Fabienne Geisinger et la Swiss Football League. Leurs décisions très importantes sont attendues dans les prochains jours. Tout ce petit monde n'a certainement pas envie de se retrouver à la case départ dans six mois. C'est donc bien du futur du club qu'il faut maintenant s'occuper. Avec Hugh Quennec, on sait déjà qu'il n'y aura pas de folie des grandeurs. Pour lui, il faut d'abord générer des bénéfices et ensuite seulement étoffer la première équipe et s'occuper des infrastructures. Une méthode qui plait. Ainsi, des contacts au plus haut niveau ont déjà été pris avec de grandes marques internationales actives dans le sport. En investissant à Genève, elles sauront toutes qu'elles n'auront pas un FC Barcelone sur le terrain mais une équipe dirigeante de classe internationale. En ces temps de grande incertitude, c'est déjà pas si mal...