Paul a 24 ans. Il a un petit salaire mais des envies de voyage. Ce Genevois choisi le covoiturage-loisir, trois fois moins cher que le rail. Très en vogue. Très économe.
Jacques, quinquagénaire, bosse aux HUG et habite à Saint-Julien-en-Genevois. Son budget annuel de déplacement, d’entretien de voiture et de stationnement, oscille dans les 1000 francs. C’est cher. Le frontalier opte pour le covoiturage-travail. Il épargne ainsi 500 francs.
Isabelle a participé à un test covoiturage interentreprises organisé par l’Etat. Cette quadragénaire est secrétaire pour une multinationale à Meyrin. Pour avoir relevé le défi, elle a été récompensée par une année d’essence gratuite. Belle carotte!
Paul, Jacques et Isabelle seront-ils de futurs covoitureurs (lire en page 3)? Notre pays semble être à la traîne dans ce type de déplacements. Les résultats d’un sondage du Tages Anzeiger, mené cet été, sont révélateurs. Pour motiver au covoiturage en Suisse allemande, il faut soit punir, soit récompenser. Carotte ? Des places de parkings privilégiées aux covoitureurs. Bâton? Des taxes aux employeurs dont les salariés pendulaires ne partagent pas leur auto. Des taxes qui serviraient au financement des travaux sur les routes. Alors le Grand Genève va-t-il opter pour la carotte ou le bâton?