La révolte gronde

  • GIANCARLO MARIANI, RÉDACTEUR EN CHEF

    GIANCARLO MARIANI, RÉDACTEUR EN CHEF

Un vent de révolte souffle du côté des ministres de la santé romands contre les assurances-maladie. En cause? Leur gestion opaque des fonds publics avancés pour couvrir les assurés insolvables. Des dizaines de millions de francs sont en jeu chaque année (lire en page 3). Une précision s’impose d’emblée. Tout est légal dans le système actuel. Le problème, c’est qu’il déresponsabilise les assureurs. Protégés par la garantie étatique, ils ne semblent pas pressés de récupérer leurs créances et rembourser les cantons. C’est ce qui ressort de l’analyse des comptes que nous nous sommes procurés.

Jugée inacceptable, cette situation est donc remise en cause par les cantons. But avoué de la fronde? Reprendre aux assureurs la gestion des actes de défaut de biens liés à l’assurance obligatoire. C’était déjà le cas par le passé. Et cela marchait pas trop mal. Autre avantage considérable à Genève, des structures de recouvrement existent déjà. Les rentrées pourraient renflouer les caisses sans pour autant, et cela est primordial, mettre en danger les prestations des assurés. Même si les négociations risquent d’être longues et agitées, on espère que le bon sens élémentaire finira par l’emporter. Quelle que soit la décision finale, le plus grave serait de ne pas réagir.