Au lendemain de la vague écologiste du 20 octobre, les observateurs assidus de la chose politique s’attendaient à une véritable mobilisation générale de la part des candidats, éminences grises de campagne et chefs de partis engagés dans les élections fédérales. Ne serait-ce que pour débriefer, tirer les leçons du vote, définir les nouvelles stratégies, cimenter son camp, analyser les tickets et alliances. Bref, remobiliser les troupes en vue du second tour de l’élection au Conseil des Etats du dimanche 10 novembre. Le b.a.-ba quoi! Surprise, et pour tout dire incompréhension. Pour préparer le coup d’après, un grand nombre d’entre eux était tout simplement en vacances... Celle des patates. Attention, ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit... Pas question ici d’ironiser ou de jeter en pâture une personne ou une formation en particulier. L’affaire est sérieuse. Et puis, tous bords confondus, les absents se reconnaîtront. Surtout s’ils ont mordu la poussière. Non, ce coup de gueule vise à partager une forte déception. Quand un candidat ou une candidate monte en première ligne pour une fonction aussi importante que celle de représentant de Genève à Berne, il a des devoirs. Et notamment celui de ne surtout pas s’éloigner de l’arène et du terrain tant que les jeux ne sont pas faits. C’est particulièrement vrai dans un entre-deux tours qui laisse très peu de temps pour tenter de renverser la vapeur et convaincre les nombreux indécis. Quel que soit le parti, toute autre attitude est au mieux une invitation, au pire une autorisation pour que l’électeur aille voir ailleurs. Car dans un climat politique en perpétuelle mutation, une règle d’or semble immuable: les absents ont toujours tort.