Encore un niet sec de l'UEFA. Pas de club Evian-Thonon-Gaillard (ETG) au Stade de Genève. C'est Michel Platini, président de la puissante Union européenne de football, basée à Nyon, qui a balayé l'idée. Il a justifié son refus en évoquant une révolution pire que l'arrêt Bosman. Bref, une boîte de Pandore qu'il n'allait pas contribuer à ouvrir. D'autant que les statuts de l'UEFA ne le permettent pas.
Oui mais voilà, les règlements peuvent évoluer, les mentalités aussi. Il faut pour cela une réelle volonté politique. Celle-ci fait défaut du côté de l'UEFA. Quel dommage. Une nouvelle fois, ce sont bien des considérations politiques qui l'emportent sur des aspects purement sportifs, économiques et régionaux. Conséquence, on risque d'avoir, dans l'Arc lémanique, deux stades importants à moitié vides la plupart du temps. Tout ça parce que des dirigeants refusent de réformer un système qui vit en vase clos, parfois trop loin de la réalité du terrain des clubs et des fédérations nationales.Tout le monde est d'accord, ce qui se joue dans les coulisses du club haut-savoyard dépasse largement les frontières franco-suisses. Suscite des inquiétudes tant au niveau de la sécurité, de la fiscalité, des billetteries ou des considérations cocardières et territoriales. Raison de plus pour tenter l'expérience. En ces temps de crise majeure, alors que beaucoup de clubs sont au bord de la faillite, il faut trouver de nouvelles pistes pour assurer l'avenir du football. Michel Platini avait l'occasion d'en tester une moderne et novatrice. Il l'a galvaudée. Joueur, il brillait par son audace et sa vista. Des qualités qui semblent lui faire défaut aujourd'hui qu'il est devenu l'un des dirigeants les plus puissants de la planète. Osez, osez Platini!