Ça y est, depuis l’explosion de cas en Italie du nord, la menace du coronavirus – rebaptisé Covid-19 – plane désormais au-dessus de nos têtes. Dans la population, la question n’est plus de savoir si des contaminations auront lieu à Genève, mais quand…
Peu importe qu’aucun cas avéré n’ait été détecté en Suisse, que les foyers secondaires du virus en France voisine et en Bavière aient été éteints. Un climat de psychose générale et de peur s’est insidieusement installé dans les esprits et les comportements.
Pour s’en convaincre, il suffit d’essayer d’acheter un masque de protection dans une pharmacie. Ou, pire, de prendre la température de la crise sur les réseaux sociaux. Là, un déluge de réactions irrationnelles, de scénarios catastrophes ou de folles spéculations vous infecte. De quoi réellement frémir.
C’est aussi contre cette inquiétante contamination, très virale, que les autorités sanitaires et politiques se battent. Etre sur le pied de guerre médical et mettre en place des dispositifs à la hauteur de la menace ne suffit plus. Encore faut-il le faire savoir.
Responsabiliser et rassurer la population ne peut se faire efficacement qu’en lui fournissant des informations précises, pratiques, fiables et régulières sur l’évolution de la crise… Surtout à la veille d’un Salon de l’auto qui avait accueilli l’an passé plus de 600’000 visiteurs, près de 10’000 journalistes et une centaine d’exposants venus du monde entier.
C’est dire la pression sans précédent qui repose aujourd’hui sur les épaules des autorités médico-sanitaires. Toutes appellent au calme et rappellent qu’elles se préparent depuis de nombreuses semaines au pire avec l’espoir que la population soit finalement déçue en bien.