D'ici cet été, il y a de fortes chances que la police municipale ait le pouvoir de verbaliser les petites infractions. Celles liées au code de la route et au trafic de stupéfiants de rue (lire en page 19). Ce projet de fusion des polices cantonales et municipales présentée par Pierre Maudet a, pour principal but, de soulager le travail de la maréchaussée. Et c'est tant mieux.Mais on peut tout de même se demander s'il n'y pas de l'hypocrisie dissimulée derrière les discours de nos politiques.
En effet, ce projet était déjà sous cape sous l'ère d'Isabel Rochat, lorsqu'elle dirigeait la police. Et rappelons-le, à cette période, Pierre Maudet était lui à la tête de la police municipale. Pas question pour lui de prêter ses agents à la «vraie» police.Mais voilà qu'aujourd'hui, alors que la distribution des rôles à la tête de la Sécurité a changé, le projet apparaît comme la solution miracle pour rassurer la population affligée par le sentiment d'insécurité. Et par la même occasion créer une vraie police de proximité. Cherchez l'erreur…La roue tourne. Les idées aussi. Le but avoué est-il franchement sécuritaire? Ou juste un moyen pour que l'Etat puisse encore faire plus de fric sur les petites infractions des citoyens? A méditer.