Soigne ton bénévole

  • STÉPHANE CHOLLET

Dans le domaine sportif, le bénévole est une espèce menacée de disparition. Celui qui coache le petit dernier sur le terrain de handball et celle qui préside une réunion, après sa journée de travail, pour organiser la course à pied du mois prochain vont finir par claquer la porte.

Et pourtant, ce bastion de la solidarité devrait être choyé, brossé dans le sens du poil. Car, le manque de reconnaissance envers les bénévoles et leur indispensable travail, souvent à des heures ingrates, pourrait bien coûter cher à notre société.

En termes de valeurs d’abord: un président d’association, un trésorier, un coach, un parent attentif à la sécurité sur le parcours qui se lassent, c’est l’individualisme qui gagne du terrain au détriment du don de soi.

En termes financiers aussi, c’est une catastrophe économique annoncée pour la plupart des manifestations. Remplacer les bénévoles par des salariés pour assurer l’encadrement d’une course ou diriger les entraînements de hand ou de foot coûte un saladier. La plupart des épreuves n’y survivraient pas.

Il appartient donc à nos élus de prendre conscience, de toute urgence, du malaise et de mettre en œuvre les mesures nécessaires pour développer et renforcer le bénévolat.

Pas question de rater cette mise à l’épreuve.