Les candidats au Conseil d'Etat s'entendent au moins sur un point: la situation des transports à Genève est un véritable désastre. A bien écouter leurs promesses de campagne électorale, ils ont même, pour la plupart, des solutions efficaces pour sortir du petchi. Un marasme qui, si rien n'est entrepris, va encore s'accentuer puisque l'agglomération franco-valdo-genevoise comptera 1 million d'habitants en 2020. C'est-à-dire demain.
Accélération des vitesses commerciales des TPG (comprenez que les bus peuvent rouler plus vite), développement de lignes en site propre, traversée du lac, covoiturage, mise en service du CEVA, péage urbain au centre-ville, suppression sélective des feux de signalisation, taxis autorisés sur les voies de bus. Autant de remèdes qui pourraient être la panacée. Oui mais voilà, une fois encore, ce qui manque à Genève ce ne sont pas les idées claires, mais les idées communes. Autrement dit, un homme ou une femme politique qui puisse les incarner. Qui puisse inspirer confiance à des adversaires qui se combattent depuis des décennies. Les convaincre d'enterrer, au nom du bien commun, la hache de guerre est vital pour Genève. Reste que cette paix des transports ne pourra être signée que si chacun fait des concessions et, surtout, respecte ensuite ses engagements. Seulement ainsi, Genève pourra passer du syndrome des petites décisions où chacun préserve son pré carré à celui des grandes décisions. Et les Genevois cesseront d'être pris en otage lors de leurs déplacements. Et particulièrement, comble du ridicule, lorsqu'ils se rendent au Salon de l'auto.