A quoi joue le Département des finances? D’un côté, il martèle que le contexte est spécialement tendu pour les commerçants genevois. La faute à la vente en ligne dominée par des mastodontes comme Amazon ou Zalando. De l’autre, il pratique la politique de l’autruche quand il s’agit de commenter l’évolution du nombre de faillites dans le canton de Genève. Affirmant que tout va bien et que les entreprises se portent même mieux depuis le début de l’année. Un double discours qui pourrait prêter à sourire si le sujet n’était pas aussi sérieux. En effet, la faillite d’une entreprise n’a rien d’une sinécure. Bien au contraire. Elle implique toujours le licenciement brutal et forcé des collaborateurs, mettant en difficulté financière les familles concernées. Sans compter les créanciers qui se retrouvent du jour au lendemain privés de sommes parfois importantes. Et les signaux sont actuellement au rouge. Dernier exemple en date? En juillet, le nombre de faillites a bondi de 16% en Suisse. Une tendance nationale qui devrait inciter nos politiciens à prendre cette problématique à bras le corps plutôt que de se contenter d’une guerre des chiffres qui ne profite à personne.