Comme on pouvait s’y attendre, la montée du Servette FC en Super League met sérieusement à l’épreuve les infrastructures et l’organisation des matches au Stade de Genève. On ne gère pas la venue de 10’000 fans contre Xamax comme celle de 2700 supporters contre Vaduz en Challenge League. Tout le monde peut comprendre ça.
En revanche, ce qui est beaucoup plus difficile à accepter pour un grand nombre de supporters en ce début de saison, ce sont les interdictions provisoires d’accès au parking du centre commercial de La Praille, les jours de match. Et pour cause. La plupart des automobilistes, fans de foot et clients, ne les ont découvertes qu’une fois sur place. Pire, ils ont été sèchement mis devant le fait accompli sans la moindre explication ni alternative. De quoi soulever une légitime vague d’incompréhension et alimenter une juste colère. La question ici n’est pas tant de remettre en cause le principe d’un dispositif de mobilité visant à assurer la sécurité de tous ceux qui se rendent au stade. Non, c’est surtout de veiller à ce que chacun soit informé à l’avance sur les nécessaires changements d’habitudes qu’il implique.
Dans ce domaine, les solutions ne peuvent s’inscrire efficacement dans la durée sans concertation. Evidemment, la tâche s’annonce impopulaire et délicate. Pas facile de faire évoluer les mentalités. Surtout si cela implique qu’à l’avenir il ne sera plus possible de se rendre au stade en voiture à la dernière minute. C’est pourtant le prix à payer pour accueillir au Stade de Genève, en toute sécurité, le grand Bâle, le champion en titre Young Boys. Mais aussi de prestigieux matches internationaux et ceux décisifs de l’équipe nationale. Cela vaut bien quelques concessions.