De l’avis de beaucoup d’experts économiques, la création le 1er janvier 1995 à Genève de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) marque la plus grande réforme du commerce international. Avant, de 1948 à 1994, c’est l’Accord général sur les tarifs douaniers et le commerce (GATT, ironiquement traduit par General Agreement and talks, and talks… pour l’acronyme anglais), qui régissait le commerce entre les pays. Mais, comme son nom l’indique, il s’agissait d’un accord et non d’une organisation pérenne.
Dès ses débuts, l’OMC se donne une mission de premier plan: réduire les obstacles au libre-échange. Pour cela, l’organisation se mue en lieu où les représentants des gouvernements du monde entier se donnent rendez-vous pour tenter de résoudre les problèmes commerciaux qui les opposent. Ce qui revient à dire que l’OMC est d’abord une plate-forme de discussion et de négociations. A noter également qu’elle fonctionne sur un mode démocratique. En d’autres termes, chaque Etat membre dispose d’une voix, quel que ce soit son poids politique ou économique.
L’OMC compte 164 membres. N’en font pas partie, par exemple, des pays comme la Corée du Nord, l’Erythrée ou le Turkménistan. Depuis sa création, l’organisation est considérée comme l’élément central de la Genève internationale. Elle entretient des liens très étroits avec l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le Bureau international du travail (BIT) ou encore le Centre du commerce international, des institutions, dont le siège est également à Genève.