Ces mots dans la bouche du conseiller fédéral Guy Parmelin* devraient nous alerter sur l’état du monde. «Celui qui ne connait pas l’histoire est condamné à la revivre», disait Marx; ses mots restent d’actualité.
C’est à Munich, ville qui a vu les démocraties capituler face aux dictateurs en 1938, que les pays du nord de l’Europe, ceux qui sont aux premières loges face au président russe Vladimir Poutine, ont tiré la sonnette d’alarme. Ils ont vu l’ancienne Russie soviétique en action et en gardent un fort souvenir. La Turquie ne manque pas d’inquiéter ses alliés de l’OTAN par son comportement, notamment face aux Kurdes. Elle exerce en parallèle un chantage aux migrants sur une Europe qui se meurt. Pendant ce temps, alors que le monde s’arme avec raison, tout comme dans les années 30, la gauche continue de combattre les crédits militaires. Même discours à 80 ans d’intervalle. Gardons en mémoire que le réduit national a été creusé sur ordre du général Guisan qui savait qu’avec ses 24 chars Praga, il ne pouvait défendre le reste du pays. Déjà, les pacifistes avaient frappé. Ne les laissons pas nuire une nouvelle fois.
* après la Conférence de Munich où il a rencontré de nombreux ministres européens de la Défense.