La commission des affaires juridiques du Conseil national vient d’accepter la révision du droit de l’adoption proposée par le Conseil fédéral. Cette réforme est particulièrement judicieuse car elle met la Suisse en phase avec son temps et opère un changement de perspective.
Désormais, une personne liée par un partenariat enregistré ou une personne vivant en concubinage pourront adopter l’enfant de leur partenaire. J’aurais pour ma part aussi souhaité, tout comme le groupe socialiste, la possibilité d’une adoption conjointe. Mais la «sagesse helvétique» a voulu que l’on ne franchisse pas trop d’étapes d’un coup! En 2010, un sondage indiquait que 86,3% des Suisses et des Suissesses estimaient que les enfants vivant dans des familles avec des partenaires homosexuels devaient bénéficier des mêmes conditions juridiques que les enfants d’autres familles.
Quoiqu’aient pu dire les adversaires conservateurs de cette révision, l’enfant en sort gagnant et ses intérêts seront sauvegardés, quel que soit le type de famille dans lequel il sera accueilli.
On attend maintenant la session des chambres fédérales de juin pour confirmer cette avancée importante de notre législation.