Cancer du sein: des déodorants inquiétants

  •  Lisa Mazzone, conseillère nationale (Verts)

    Lisa Mazzone, conseillère nationale (Verts)

La plupart des déodorants proposés à la vente contiennent des sels d’aluminium. Or, ceux-ci sont incriminés dans le développement de cancers du sein. Un groupe de scientifiques genevois a d’abord mis en contact des cellules mammaires humaines avec de l’aluminium, puis a conduit des expériences sur des souris. Les résultats se rejoignent et doivent nous alerter, puisque les cellules subissent une mutation cancéreuse.

Il faut relever que les sels d’aluminium constituent quelque 20% du poids des déodorants qui en contiennent et que la peau des aisselles est particulièrement perméable. Ainsi, une grande quantité d’aluminium traverse notre peau. Quand on sait que le cancer du sein est la première cause de mortalité chez les femmes entre 40 et 50 ans, on se doit de prendre ces études au sérieux et, en vertu du principe de précaution, de passer à l’action.

Dans l’immédiat, une mise en garde s’impose, par le biais d’un avertissement apposé sur les déodorants. Mais on ne doit pas reproduire la même erreur qu’avec l’amiante, qui a mis 50 ans à être interdite. Exclure du marché les déodorants contenant des sels d’aluminium incitera d’ailleurs l’industrie à poursuivre le développement d’alternatives.