Commentaire - Démocratie directe

  • Pascal Décaillet.

    Pascal Décaillet.

Le dimanche 27 novembre, nous voterons sur l’initiative des Verts, qui demande une sortie rapide (2029) de l’énergie nucléaire. Plus rapide, assurément, que les scénarios du Conseil fédéral. Le sujet est de taille: le débat entre la Verte Lisa Mazzone et l’UDC Yves Nidegger, au Grand Genève à Chaud, sur Léman Bleu, le 16 octobre, soulignait le fossé entre partisans et opposants. Pour l’heure, les sondages sont favorables au texte des Verts, mais ces derniers ont justement intérêt à se méfier de cette avance, tout peut encore se retourner.

Ce qui est intéressant, c’est que les Verts commencent à lancer des initiatives. De même que les Jeunes Verts, auteurs d’un texte très intéressant sur le mitage du territoire. La démocratie directe, enfin! Qu’on soit pour ou contre leurs propositions, il convient de saluer l’appel au suffrage universel, de la part d’une famille politique dont les élus ont plutôt tendance à prôner la suprématie de la «démocratie représentative». Et même, à se méfier ouvertement des initiatives et des référendums, qui sont pourtant la sève de notre système démocratique, tant envié aux alentours.

Oui, les Verts, ces dernières années, ont trop pris goût aux délices du pouvoir. Aux conciliabules de Pas perdus. Aux combinaisons de la caste parlementaire. Les voir retrouver le chemin du militantisme et de l’appel au peuple est une bonne nouvelle. Espérons juste, pour eux, qu’il ne soit pas trop tard.