En avril 2018, nous avons été plusieurs élu(e)s à combattre avec force «No Billag» qui visait à supprimer la redevance radio/TV. Cette initiative anti-SSR, instillée par des intérêts privés et des réfractaires au service public, échoua. En effet, le peuple marqua son attachement à une institution indispensable à la cohésion nationale et à l’identité helvétique. Les dirigeants de la SSR, à l’époque, avaient donné des garanties concernant le maintien du principe de décentralisation radios/TV publiques dans l’ensemble du pays, indispensable au fédéralisme. Nous y avions cru... Or, depuis, ces mêmes dirigeants, invoquant des économies exigées, qu’ils ne parviennent jamais à chiffrer, se sont glissés dans une «logique» digne du groupe de presse Tamedia, grâce à un argumentaire très «tendance», ânonné souvent par des élus ultralibéraux... au Conseil national. La radio romande sur le site de l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) c’est compréhensible, mais la délocalisation du pôle d’information de la TV (dont le Téléjournal) dans le même ensemble, c’est à court terme vider de sa substance le site genevois, voire le couler! Un gâchis financier après avoir dépensé des millions pour la rénovation de la Tour! Avec cette stratégie, bafouant la notion de service public, la SSR va perdre ses meilleurs alliés: ceux qui ont combattu «No Billag». Genève ne baissera pas les bras.