Puisque la règle du jeu de cette rubrique est de ne pas parler des prochaines votations (mais sur quoi allons-nous donc voter le 27 novembre?), parlons d’autre chose. D’un sujet aussi mystérieux que les prochaines votations: le travail en commission.
Autant les séances plénières sont médiatisées autant le travail en commission est discret. Les séances ont lieu à huis clos, les procès-verbaux sont confidentiels et les élus sont tenus au secret. Pourtant, sur la centaine de jours que je passe à Berne, une quarantaine se déroule en commission. Il s’agit d’une activité intense qu’il faut préparer soigneusement. Une séance de commission dure une journée au moins durant laquelle plusieurs propositions ou projets de loi sont examinés, discutés (le plus souvent en allemand), amendés et adoptés. Ici pas d’effet de manche mais des échanges approfondis. Et dans la plupart des cas les propositions des commissions sont rapidement adoptées, presque sans débat, en plénière. Certains regrettent cette absence de transparence. Force est de constater qu’elle est de règle dans la plupart des parlements. Pour que les mets soient présentables, il faut laisser les cuisiniers dans l’ombre. A chacun ensuite de juger de la qualité du plat.