Jusqu’en 1981, des individus, principalement des enfants et des ados, ont subi des mesures de coercition à des fins d’assistance ou ont été placés dans des foyers, aux « Ormeaux » à Lancy par exemple, dans des exploitations agricoles ou dans des établissements fermés. Certains ont été contraints à une stérilisation ou à un avortement. Une honte! La Berne fédérale a présenté ses excuses aux victimes en 2013. Le parlement a ensuite voté une loi de réhabilitation et d’indemnisation en mars 2014 ; dès lors une initiative populaire sur le sujet a été retirée. Ce drame national a beaucoup ému l’opinion publique. A la demande du Conseil fédéral, cantons et grandes villes suisses ont participé à un fonds d’indemnisation, sauf… Genève (Canton et Ville), les exécutifs argumentant que notre canton urbain n’était que peu concerné, ce qui est mensonger ! Des municipaux de la Ville ont été sensibles à cet appel fédéral, dont Sylvain Thévoz, qui a déposé, il y a plus d’un an, une motion proposant une subvention de 100’000 francs. J’ai été convoqué en commission sociale pour expliquer ce dossier, sous l’angle de la politique fédérale. Hélas, une majorité de la commission a refusé cette demande de crédit… Ce qui navre, c’est que certains élus ont voté en contradiction avec leurs coreligionnaires politiques siégeant sous la coupole fédérale ! Espérons que le plénum ne suivra pas cette majorité indigne et sauvera l’honneur de la Ville.