La locomotive Maudet

  • Pascal Décaillet.

    Pascal Décaillet.

L’homme fort de l’Entente, c’est évidemment Pierre Maudet. A moins d’un imprévu (que la vie politique ne peut, ni ne doit jamais exclure), l’actuel chef de la Sécurité et de l’Economie, 39 ans seulement, a devant lui une voie royale pour sa réélection en 2018. Jeune, énergique, compétent, vision d’ensemble, beau parleur.

Cinq ans à la Ville, cinq au Canton: une décennie, déjà, dans des postes exécutifs. Il aime l’action, il a les réseaux, il a le sens des gens, il ne passe pas son temps à nous embaumer l’atmosphère avec des rêves de Grand Genève, il donne l’impression de nager dans le concret.

Y est-il vraiment, ou tout cela n’est-il que stratégie de communication? On peut, et on doit en discuter. Point négatif: à entendre certains experts stratégiques qui lui sont proches s’exprimer, avec pas mal de vent dans les mots, sur l’image des dangers en 2017, on se dit parfois que le culte de l’image l’emporte sur l’ancrage dans le réel.

Mais aussitôt, des points positifs, bien palpables, viennent compenser ce jugement: par exemple, le très beau succès (je ne parle pas du plan sportif!) de l’opération Finale de la Coupe Suisse. L’occasion, au passage, de saluer la Police genevoise, qui fut admirable.

Tout bien pesé, avec ses qualités et ses défauts, Pierre Maudet est un homme dont Genève a besoin. A l’aube de la quarantaine, il est au sommet de sa forme. Personne – ou presque – ne s’en plaindra.