Il est fini le temps où la Berne fédérale se berçait dans la douce illusion que l’immigration de masse n’inquiéterait guère que les masses elles-mêmes.
Les élites éclairées, chargées de guider les masses aveugles vers le destin prédestiné d’une libre circulation radieuse et pérenne, semblaient encore immunisées.
Deux coups de tonnerre viennent de claquer dans le ciel bleu Europe à la suite du texte de non mise en œuvre de l’art. 121 a de la Constitution et font que rien ne sera plus comme avant. Car tous deux émanent de l’élite intellectuelle du pays. Et seront suivis de nombreux autres.
Le professeur Aymo Brunetti, d’une part, ancien chef économiste au Secrétariat d’Etat qui accorde une espérance de vie de cinq ans à la libre circulation des personnes en Europe.
Et le politologue de l’Université de Lucerne, Nenad Stojanovic, d’autre part, élu PS au Grand Conseil tessinois, qui lance carrément le référendum contre la loi d’application.
Laissant les mains libres à l’UDC pour lancer, à travers l’ASIN (Action pour une Suisse indépendante et neutre) une initiative dont le temps est venu: abrogation pure et simple de l’Accord sur la libre circulation des personnes.