Lors de la dernière session des chambres fédérales, nos deux conseils, après d’âpres discussions, se sont enfin mis d’accord sur une modification du code civil visant à améliorer la protection des enfants en imposant des standards minimaux dans toute la Suisse. Il n’est pas acceptable que, selon son lieu de résidence, un enfant soit plus ou moins bien protégé. Cette inégalité de traitement a enfin été corrigée. L’objectif est de prévenir des situations de maltraitance qui peuvent avoir de graves conséquences sur le développement des enfants concernés. A noter que tous les cas annoncés ne font pas l’objet automatiquement d’une intervention. Les professionnels en contact régulier avec des enfants devront attirer l’attention des autorités de protection de l’enfant pour qu’elles évaluent s’il est nécessaire de prendre une mesure. Le professionnel ne sera tenu d’aviser que s’il ne peut pas aider l’enfant dans le cadre de son activité ou avec ses propres ressources. Ainsi, les craintes émises par les opposants de voir une intervention intempestive de l’Etat devraient être dissipées.
A l’heure où les personnes placées dans des institutions ou d’autres familles et ayant vécu des situations de maltraitance ont été reconnues dans leurs souffrances et peuvent demander réparation, l’harmonisation des pratiques et l’obligation d’aviser est un gage d’une protection renforcée des enfants.