L’initiative populaire fédérale pour un revenu de base inconditionnel (RBI) a été rejetée par le peuple le 5 juin, bien que cette idée soit loin d’être inintéressante.
En effet, lorsqu’elle a été lancée les sondages étaient relativement positifs, puisque les évolutions de notre société modifient le marché du travail, notamment par la révolution numérique qui aura des conséquences sur l’emploi.
Pour cela, il est bon de porter une réflexion sur un revenu de base mais ce qui pose problème c’est le concept «inconditionnel». Il était illusoire de penser que nos finances pouvaient offrir un revenu sans condition à des personnes venant de toute l’Europe, dès leur établissement en Suisse. Le principe de la nationalité suisse ou du séjour de longue durée dans notre pays était un point essentiel qui devait être stipulé expressément. La Suisse ne devant pas devenir l’Eldorado de toutes les migrations, il convient d’être davantage sélectif.
En conséquence, il faudrait choisir un modèle mieux ciblé, par exemple avec les personnes en réelles difficultés, en formation, les mères au foyer. L’échec de ce week-end ne doit pas mettre fin à ce débat d’ordre fondamental.