Changement de cap mardi 1er mars au Conseil national. Une majorité de 126 voix, emmenée par l’UDC Lukas Reimann, décide de mettre enfin les points suisses sur les «i» européens.
Vingt fois depuis le «dimanche noir» du 6 décembre 1992, l’UDC avait demandé que la Suisse clarifie sa position en retirant la demande d’adhésion à l’Union européenne (UE) déposée en 1992, vingt fois le parlement avait refusé, soucieux de ne pas froisser les attentes de l’UE.
Les Européens, du coup, pouvaient croire de bonne foi les Suisses en chemin vers l’Union, certes ils prenaient leur temps, avaient besoin de plus d’explications que les peuples à qui on ne demande pas leur avis, mais on pouvait déjà considérer les Suisses comme membres, virtuels.
Et Bruxelles de ne comprendre ni comment ni pourquoi les Suisses pouvaient songer à s’écarter d’une des règles cardinales applicables à tous les membres de l’Union européenne, comme la libre circulation. La Suisse n’adhère pas, cela va sans dire? Mieux encore en le disant.