Taxe «Billag»: le fossé entre les citoyens et la SSR

  • Roger Golay, conseiller national (MCG)

    Roger Golay, conseiller national (MCG)

Lors de la dernière session du Parlement fédéral, le Conseil des Etats s’est prononcé contre l’initiative populaire «No Billag». Quant au Conseil national, il l’examinera ultérieurement, avec la possibilité de lui opposer un contre-projet. La redevance radio-TV «Billag» crée un véritable malaise, tellement la taxe est élevée (451,10 francs) et constitue ainsi une charge importante pour les ménages déjà assommés par les dérives des assurances-maladie.

Cette taxe se rajoute aux abonnements des opérateurs privés tels que Swisscom, Naxoo ou autres. Ce qui alourdit encore très fortement les dépenses. L’initiative «No Billag» a l’avantage d’ouvrir un débat sur le ras-le-bol des citoyens face à ce tarif et au monopole de la SSR qui écrase les chaînes régionales. Celles-ci sont discriminées en raison de la répartition de cette taxe, bien que leur utilité publique soit incontestable.

Pour créer le trouble auprès de la population, le Conseil fédéral a décidé d’attribuer le mandat de Billag à une société zurichoise portant le nom de Serafe SA dès le 1er juillet prochain, soit avant la votation de l’initiative «No Billag».

Il est nécessaire que le Conseil national prenne des mesures plus rigoureuses et plus proches des citoyens, pour combler le fossé entre la population et la SSR.