Ce sera finalement le libéral Ignazio Cassis. L’Assemblée fédérale a élu au Conseil fédéral – chose assez surprenante – un Tessinois qui n’a pas d’assise en Suisse italienne. Lors de son élection, il y avait plus de Tessinois en liesse sur la place fédérale qu’à Lugano. Mais voilà, sans passion, la Suisse italienne a retrouvé un représentant à l’Exécutif fédéral. Mon cœur tessinois s’en réjouit. Mon cœur genevois est franchement déçu. Pierre Maudet n’a pas rejoint les Sept et cela malgré une campagne fulgurante, une expérience gouvernementale consistante et une vision de la Suisse plus respectueuse de la cohésion sociale que ses colistiers. Dommage pour lui, pour Genève et la Suisse.
Mais aujourd’hui, c’est mon cœur socialiste qui est très inquiet. Un libéral pur sucre, adoubé par l’UDC, partisan des politiques d’austérité, lobbyiste des caisses maladie et grand disciple de la retraite à 67 ans s’est assis à la table du Conseil fédéral. Cela pour les huit à douze prochaines années. C’est de très mauvais augure pour les milieux populaires et la classe moyenne de ce pays. A Berne et à Genève, il faut rester mobilisés.