Avec la collaboration du Pôle prévention et promotion de la santé-Réseau de santé Delta. www.reseau-delta.ch
Premier constat: qu’un enfant traverse des moments difficiles, c’est normal. Qu’il ait des difficultés scolaires, parfois, n’est pas alarmant; qu’il ait envie de s’approprier sa chambre, en ne vous permettant plus d’y entrer; qu’il ait des coups de gueule, des coups de déprime ou des coups d’éclat; qu’il ait, au contraire, envie d’un peu de solitude et de repli, ça peut arriver. En somme, il réagit aux événements avec ses moyens d’expression à lui. Tout cela est même signe de bonne santé́.
Problème plus profond
Par ailleurs, qu’un adolescent ait peur dans certaines situations n’est pas pathologique non plus. En revanche, si la peur tourne à l’angoisse puis éventuellement à l’évitement et donc à la phobie, il y a déséquilibre. Celui-ci peut traduire une souffrance qu’il faut traiter. Si la tristesse, les problèmes de sommeil, perdurent après certains événements, c’est aussi le signe d’un problème plus profond.
Changement brutal
Plus généralement, tout changement brutal de comportement doit vous alarmer. Ainsi, si votre enfant devient soudainement très sage, alors qu’il était plutôt agité, ou, à l’inverse, s’il adopte une attitude agressive; si ses résultats scolaires chutent soudainement ou encore s’il se replie sur lui-même, s’isole et évite tout échange avec ses parents... voilà autant de symptômes qui doivent attirer votre attention.
Dialoguer
L’adolescence, par nature, confronte à des vécus très difficiles. Tout change: la relation aux autres, le corps avec l’émergence des pulsions, la dynamique avec les parents. Parfois, les ados eux-mêmes ne savent pas quelle est l’origine de leur souffrance. Le dialogue est donc capital pour mettre le doigt sur les raisons du mal-être. Cependant, les parents doivent accepter de ne pas forcément être les interlocuteurs de choix durant cette période de la vie. Il est donc important de pouvoir proposer d’autres interlocuteurs (parrain, marraine, autre adulte) et montrer à l’adolescent qu’il est autorisé à garder un espace d’intimité.
Consulter
Des ressources extérieures à la famille peuvent suffire à apaiser les tensions. Cependant, il est utile d’entreprendre une démarche de consultation lorsque les difficultés persistent au-delà du tolérable pour chacun ou qu’elles viennent envahir le quotidien. En somme, lorsqu’un certain déséquilibre persistant est éprouvé et que la situation semble se fermer plutôt qu’évoluer. Ecole des parents, 022 733 22 00 - ep-ge.ch As’trame, 022 340 17 37 - astrame.ch/geneve Malatavie, Ligne Ados, 022 372 42 42 - malatavie.ch