Tout le monde a à l’esprit l’incroyable et triste saga médico-judiciaire qui a accompagné les dernières années du Français Vincent Lambert. Ce dernier a été maintenu artificiellement en vie durant dix ans en raison d’un litige entre ses proches, certains souhaitant mettre fin à l’assistance médicale qui assurait sa survie, d’autres se battant bec et ongles pour le maintenir en vie coûte que coûte.
Décharger les proches
Il existe chez nous un moyen simple pour empêcher que ce genre de scénario se produise: les directives anticipées. De quoi s’agit-il? De documents écrits, datés et signés par lesquels une personne exprime ses volontés sur les soins médicaux qu’elle souhaite recevoir ou non dans le cas où elle deviendrait inconsciente ou incapable de discernement. Ces documents permettent ensuite au personnel soignant, le cas échéant, d’agir en fonction de la volonté du patient, mais également de décharger les proches, en particulier dans les cas très délicats, maladies ou accidents, où le patient n’est plus en mesure d’exprimer ses souhaits.
Un document accessible
Pour que votre volonté soit faite, remplissez donc un document écrit, signé et daté par vous-même que vous remettrez à votre médecin de famille et à vos proches. Vous pouvez aussi le télécharger sur une plateforme en ligne et indiquer où il est conservé. En outre, n’hésitez pas à placer un billet dans votre portefeuille indiquant que vous avez établi ces directives et où elles se trouvent. Il est également possible d’inscrire une mention sur votre carte d’assuré. A noter que les directives anticipées doivent être régulièrement contrôlées et, le cas échéant, remises à jour.
Des formulaires peuvent être téléchargés à l’adresse suivante: www.fmh.ch/fr/prestations/droit/directives-anticipees.cfm