Avec la collaboration du Pôle prévention et promotion de la santé-Réseau de santé Delta. www.reseau-delta.ch
L’expression maladie du siècle a été inventée pour lui. Près de 80% des adultes affirment en effet avoir souffert au moins une fois d’un mal de dos. Une bonne nouvelle, toutefois: la plupart du temps, il reste léger et ne dure – au plus – que quelques semaines.
Quoi qu’il en soit, dans près de 85% des cas, les douleurs dorsales n’ont pas de cause clairement identifiable. Les 15% restants ont une origine plus claire, comme une hernie discale, une usure ou des calcifications de la colonne vertébrale. Plus rarement, ils résultent d’une inflammation d’un organe interne, de rhumatismes spécifiques ou des suites d’une ostéoporose.
En tout état de cause, il faut impérativement consulter si vous souffrez suite à un accident ou si les douleurs s’accompagnent de fièvre sans infection, de douleurs irradiant le bras ou la jambe, d’une mobilité réduite ou d’une sensation de malaise général. On s’inquiétera également si le mal devait durer plus de quatre à six semaines.
Bougez!
Heureusement, ces cas ne touchent qu’une part réduite de la population. Mais les personnes souffrant de douleurs dorsales non spécifiques ne sont pas pour autant tirées d’affaire. Leur traitement est en effet très délicat et seules quelques mesures ont montré leur efficacité. Tout d’abord, il s’agit de rester mobile. Même si vous avez mal, se mettre au lit est la pire des solutions. Vos muscles risquent de s’atrophier, péjorant encore votre mobilité. Continuer ses activités habituelles et prendre un peu d’exercice est la clef d’un retour à la santé. Par ailleurs, prescrits par votre médecin, le paracétamol et les anti-inflammatoires non stéroïdiens soulagent la plupart des patients. La physiothérapie, l’ostéopathie et les thérapies manuelles peuvent en outre épauler les médicaments.
Traitement pluridisciplinaire
Les maux de dos chroniques, quant à eux, devront être traités par un programme pluridisciplinaire. Celui-ci pourra englober de la physiothérapie, du sport, une prise en charge psychologique, le recours à des médecines alternatives, des thérapies par la danse, la musique, le yoga… ainsi qu’un traitement médicamenteux à base d’analgésiques, de myorelaxants ou d’antidépresseurs. Ce n’est qu’en dernier recours – et dans des cas extrêmement limités –que la chirurgie pourra être envisagée.
Vous souhaitez vous éviter – autant que possible – tous ces désagréments? Une seule réponse: l’activité physique quotidienne. Les plus réfractaires exécuteront régulièrement des étirements sur leur chaise de travail, feront des promenades ou prendront l’escalier. Les plus ambitieux renforceront, dans l’équilibre, muscles du dos, périnée, abdominaux et diaphragme.