HORLOGERIE • La semaine dernière s’est tenu à l’Ecole polytechnique fédérale de Lausanne (EPFL) le Congrès international de chronométrie. Il réunissait des centaines d’acteurs de l’horlogerie, des marques les plus prestigieuses aux sous-traitants anonymes. Chacun représente à son échelle une pièce incontournable du rouage de cette fine mécanique. L’occasion de prendre le pouls de cette industrie qui se porte à merveille malgré le contexte géopolitique et économique mondial. Une insolente santé qui concerne avant tout les produits de luxe, ceux de la haute horlogerie.
Comme partout ailleurs, les enjeux climatiques étaient au cœur des discussions avec un constat frappant: bien qu’elle puisse encore s’améliorer, l’industrie horlogère est durable par nature. Ses objets d’art, dont la traçabilité des matières premières s’est considérablement accrue, se transmettent de génération en génération. Pas d’obsolescence programmée non plus: chaque aiguille, chaque vis pouvant être remplacée à tout moment.
Et les plus jeunes l’ont bien saisi. Ils se ruent sur des montres de collection qui certes représentent un investissement, mais racontent aussi une histoire. De leur côté, les marques suppriment les intermédiaires pour augmenter les marges et créer un lien direct avec leurs clients, une relation privilégiée et tout aussi durable que leurs montres.
Un contexte rassurant pour une autre forme de durabilité, celle des milliers d’emplois d’une industrie séculaire.