COEUR - Yvette Théraulaz: elle est chanteuse, elle est comédienne, l’une des meilleures, en Suisse romande, d’ailleurs récompensée en 2013 par le prestigieux Anneau Hans Reinhart. Et là, à la Comédie, studio André Steiger, jusqu’au 20 décembre, elle chante et nous raconte Barbara. Allons tous voir ce spectacle, mis en scène par Philippe Morand; Yvette accompagnée par Lee Maddeford. Cela pourrait bien être, comme on nous l’annonce, la «rencontre de deux oiseaux rares». En tout cas, celle de deux sensibilités artistiques. Deux voix. Deux féminités sur scène. Oui, allons voir Yvette Théraulaz, après l’avoir vue, depuis des décennies, dans Claudel, Tchekhov, Duras, Ibsen, Schnitzler. Allons entendre sa voix, et, en filigrane, retrouver l’immense Barbara. C’est chaque fois un événement, sur la scène de Suisse romande.
GRIFFE - Dans la série «on aura tout vu», l’épisode des directeurs d’écoles primaires, à Genève, qui attaquent en justice une décision du Grand Conseil, n’est pas loin de marquer un record. Le Parlement cantonal avait récemment décidé d’imposer à ces directeurs quel-ques heures d’enseignement. Or, la Tribune de Genève nous annonçait, lundi 14 décembre, que ces derniers, regroupés en association, et aidés de deux excellents avocats, Mes Thomas Barth et Romain Jordan, saisissaient la Cour constitutionnelle pour demander l’annulation de l’article. Chacun, dans notre République, a le droit de défendre ses intérêts. Mais attaquer par voie judiciaire une décision des élus du peuple, alors qu’il existe la voie politique du référendum, ne renforce pas le crédit de notre système institutionnel. En politique, le meilleur juge, c’est le corps électoral.