Lorsque la Suisse inventait l’AVS, en 1948, elle créait un véritable fleuron de nos assurances sociales. Sept décennies plus tard, sur la réforme de nos retraites, les Chambres fédérales pataugent. Elles ajoutent une année aux femmes, parlent même de 67 ans en cas de chiffres rouges, diminuent les rentes du deuxième pilier, s’abstiennent sur les votes les plus importants.
Cacophonie. Nul n’est satisfait. Le référendum gronde. Alain Berset, demeuré, au fond de lui-même, un tacticien parlementaire, a voulu trop vite entrer dans le compromis, au détriment de la vision.
L’avenir de nos retraites ne doit pas dépendre d’un maquignonnage aux Chambres fédérales, mais d’un grand débat populaire, avec vote à la clef, un beau dimanche, sur des solutions courageuses et lisibles. La noblesse de la politique exige cette démarche, là où le Parlement, hélas, piétine.