Une réaction clairement anti-frontaliers

  • Roger Golay, conseiller national (MCG)

    Roger Golay, conseiller national (MCG)

En dehors des sujets nationaux importants, tels AVS+ ou la Lrens (ndlr: Loi sur le renseignement) qui ont donné un résultat sans surprise, la votation du 25 septembre restera marquée par deux décisions cantonales. Tout d’abord celle de Genève qui a mis le holà au privilège fiscal attribué aux frontaliers et le Tessin qui a accepté l’initiative «prima i nostri» (les nôtres d’abord) pour stopper l’afflux de ses frontaliers. Dans les deux cas, l’approbation du texte se monte à 58%.

Cela démontre qu’une large partie de la population des cantons frontière est exaspérée par l’afflux massif de cette immigration transfrontalière qui prend le travail des résidents. Cet agacement se fait ressentir dans d’autres régions, notamment dans le Chablais, à Neuchâtel et dans l’Arc jurassien. Malheureusement, le débat sur l’initiative contre l’immigration de masse, qui s’est déroulé au Conseil national, ne tient pas compte de cette réalité pourtant confirmée cet avant-dernier week-end. La préférence nationale votée par ce Conseil n’apporte absolument rien, alors que le MCG fait des propositions précises. C’est pourquoi, dans le cadre de cette actualité, j’attends impatiemment le traitement, durant la prochaine session en décembre, de ma motion qui défend concrètement ce principe.