Le parlementaire qui dit NON. Cela semble être ma spécialité en cette première année bernoise: non à l’initiative économie verte (refusée le 25 septembre par la population suisse, mais acceptée à Genève), non à la sortie accélérée du nucléaire (votations à fin novembre). Deux campagnes dans lesquelles je me suis engagé ou vais m’engager.
Parfois je dis OUI, comme pour l’âge de la retraite à 67 ans. Ces trois combats ont en commun de ne pas être très populaires dans mon canton. Je les mène toutefois parce que mon action politique ne peut être commandée par un calcul de réélection à l’horizon 2019.
Cela me semblerait trahir l’essence du mandat. L’impératif est de faire des choix qui préservent notre prospérité à moyen terme. Même si on préférerait parfois rêver d’un monde nouveau (économie verte), ou fuir une technologie honnie (nucléaire).
Même si, comme pour la retraite à 67 ans, on voudrait bien passer le bâton à la prochaine génération. La démocratie et l’économie libérale sont des systèmes fragiles et constamment menacés. Le politique doit donc consacrer son énergie à réparer et préserver le navire sans avoir le luxe de le mettre en cale sèche.