COMMENTAIRE - Solidarité

  • Pascal Décaillet

Le Valais, c’était juste après Pâques. Genève, dix jours plus tard. Pour un vigneron, l’un des pires cauchemars: le gel. Une partie importante des vignes genevoises est touchée, pour certains c’est déjà la perspective d’une récolte perdue, cet automne. De nombreux arbres fruitiers ont aussi fait les frais de ce gel. Nous tous, qui vivons à Genève et buvons du vin genevois, devons manifester aux viticulteurs touchés notre solidarité. La meilleure preuve serait, par exemple, de se montrer généreux dans l’achat du vin 2016, qui sera bientôt présenté en Caves ouvertes.

Surtout, la terrible morsure de ce gel 2017 nous rappelle à quel point les métiers de la vigne, ceux de l’agriculture en général, sont fragiles, aléatoires. En quelques heures, le travail d’une année peut partir en poussière. C’est le lot de ce métier, sa dureté, il faut le savoir. Raison de plus pour soutenir à fond la paysannerie suisse, qu’elle soit viticole, arboricole ou céréalière, de plaine ou de montagne.

Nous devons, politiquement, lui assurer les meilleures conditions d’existence. Nous devons la protéger de la férocité de la concurrence mondiale. Nous devons l’encourager sur la voie de la qualité, du respect de l’environnement, de la promotion des terroirs, toutes choses où Genève a fait, depuis des années, d’immenses progrès. Vignerons de Genève, vous devez savoir que le reste du Canton est avec vous. Toute autre solution serait suicidaire.